Mon instructeur se dirige alors vers la sortie et je le suis, tant bien que mal. Le mouvement à quatre pattes, voyez-vous, est complexe à coordonner correctement. Je commence à peine à m'y habituer, et j'ai encore souvent tendance à me nuire en bougeant les mauvais membres au mauvais moment. Mais mon instructeur me regarde avec patience et ajuste son pas à mes difficultés.
Nous avons entrepris ce qui semble être une marche d'agrément sur les terres de mon propriétaire. C'est un superbe domaine, principalement boisé, avec des étangs et tout le tralala. Il fait beau, et ça sent bon. Le cerveau humain est vraiment surprenant: j'aurais cru être pris de panique à la situation, mais je suis en fait calme et je profite pleinement de la belle journée. Faut dire que ce n’est pas un désagréable changement à gagner sa vie sur les rues grises d'une grande ville.
Finalement, après une bonne heure de marche ponctuée de pauses fréquentes, nous arrivons de nouveau vers la maison. Plutôt que de se diriger vers la porte, nous nous arrêtons sur la pelouse devant l'entrée. Mon instructeur se pencha vers moi et me retire le plug, relaxant enfin mes muscles anaux.
— On va être à l'intérieur pour un bout. Si tu as envie, c'est le moment.
Je le regarde, surpris, et voit qu'il a maintenant à la main un petit sac de plastique.
— Hey, tu ne penses quand même pas que je vais ch-- AAAAH!
Foutu collier. Le réflexe d'y porter mes mains au moment de la décharge à eu comme résultat de m'envoyer par terre, face en premier. Je me relève et regarde mon instructeur avec un regard que j'espère évident d'indignation et de colère.
— Inutile de me regarder comme ça. Si tu fais tes besoins à l'intérieur, tu seras sévèrement puni. Et dans ta cage, ça risque de ne pas être très confortable.
Je le regarde et lui tient tête encore un moment, mais souiller ma cage ne me plairait guère, et je ne tiens vraiment pas à savoir ce qu'une "sévère" punition pourrait être. Rouge d'humiliation je m'exécute comme ça, sur la pelouse, comme un animal. Il ramasse la part solide de mes efforts avec le sac, et me tire vers la maison. En passant devant les escaliers, il jette le sac dans une corbeille placée là probablement pour cette raison.
— Tu vas bien jusqu'à maintenant, mais tu vas aller rencontrer ton maître, et il ne tolère pas le manque de discipline. Alors tiens-toi bien.
Je commence m'habituer à la marche à quatre pattes, alors l'escalier ne pose pas de problème majeur comme j'en avais peur. Nous entrons alors dans le manoir, qui n'est rien de moins que superbe. La décoration était faite avec goût, sans être ostentatoire, mais était d'un luxe impressionnant. Il m'amène dans un salon où un jeune garçon écoute la télé en robe de chambre. Et toute une télé, d'ailleurs -- je ne savais pas qu'on en faisait d'aussi grandes.
Quand nous sommes entrés dans la pièce et avons fait quelques pas, le garçon se lève et court vers nous. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’années, tout comme moi, mais gâté pourri sans aucun doute !
— C'est mon nouveau chien ?Super !
Je me fige sur place. C'est ÇA mon maître ? Il fait le tour de moi plusieurs fois, me regardant sous toutes les coutures. Levant mon bras, palpant mon torse, écartant mes fesses. Finalement, il se place debout devant moi, me permettant de le regarder comme il faut. C'est un beau gars, les cheveux châtains fous, les épaules plutôt larges, et des yeux bleu ciel. Il serait superbement excitant si ce n'était de son air suffisant qui donne l'envie de lui foutre une baffe pour le ramener au commun des mortels.
— Il est superbe !! Merci Henri !
Il saute au cou de mon instructeur qui sourit largement. Le garçon se retourne vers moi et s'adresse à Henri :
— Max va être fou de lui ! Mais il n’est pas prêt encore, j'imagine. Vas chercher Pat et Sam, on va s'amuser un peu. Pat en premier.
Henri hoche de la tête, lui donne ma laisse et retourne d'où nous sommes venus, me laissant seul avec le garçon et mes questions. Si Max c'est pas lui, c'est qui alors?
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