Pour vous servir...

Ce matin doit être particulier. Il fait déjà bien jour dehors et ma cage n'est toujours pas ouverte. Le soleil entre déjà pleinement dans mon local. Cette nuit je n'ai pas eu le droit de dormir au pied de son lit comme souvent. Il a préféré me faire dormir dans ma cage. Le local ou il me fait dormir n'est pas très grand et la cage prend au moins la moitié de la surface. C'est la qu'il m'enferme quand il doit s'absenter. Parfois j'y passe des journées entières. elles peuvent être interminable. surtout si les volets sont resté fermés. les heures passées dans le noir le plus complet rendent les retrouvailles avec mon maître d'autant plus agréable.

Cette nuit il a laissé les volets ouverts. Cette matinée de printemps semble vouloir annoncé le proche été. Une envie de pisser me tenaille, et pourtant je lui résiste. Je sais que mon maître aime me regarder me soulager sur l'herbe dans le jardin. Bien sur j'ai dans mon local un petit seau dans lequel je pourrais me laisser aller, mais si mon Maître arrive rapidement me chercher je n'aurais pas besoin de l'utiliser.

Les bruits dans la maison montrent une certaine agitation. Que se passe-t-il? cela fait déjà un long moment qu'il est levé. D'habitude, une des premières choses qu'il fait c'est de d'ouvrir la porte de mon local, de me frotter la tête en guise de bonjour et de m'inviter à le suivre dans la cuisine où ma gamelle m'attend. je sais alors le remercier en lui léchant, pendant qu'il lit son journal, les pieds et parfois lorsqu'il m'y invite la bite. C'est un rituel matinal qu'il apprécie tout particulièrement.
Mais aujourd'hui pas de maître, pas de gamelle, pas de bite à sucer. Je reste seul alors que j'entend les bruits de son activité dans la maison.

Plusieurs heures se sont écoulés depuis que je me suis réveillé. j'ai du me résigné à faire dans mon seau. je me suis à nouveau allongé dans ma cage en attendant la délivrance. La patience est devenu depuis que je suis chez lui la première des mes qualité.
Quel heures est-il? C'est certainement l'après midi. le soleil est au plus haut. Dans mon local il fait très chaud. J'ai faim. J'ai soif. Souvent j'ai passé des jours entiers ici, enfermé, mais la maison alors était vide et aucun bruit ne ma faisait penser que derrière cette porte se trouvait mon Maître.

Peut être qu'il ma oublié. J'ai envie de frapper cette porte pour qu'il m'entende, mais je sais que si cela le dérange sa vengeance sera terrible. Autant il peut être doux, caressant, attentionné, autant il peut être cruel, injuste et pervers. Comme toujours je n'ai qu'a attendre son bon vouloir. je suis son chien, sa chose, l'objet qu'il utilise comme il veut. je ne peux m'extirper de sa domination et c'est là que je trouve mon équilibre.  

Le soir fini par tomber. j'ai envie de pleurer. cette journée sans qu'il ne fait un geste à été très dure. le savoir là à quelques mètres et ne pas pouvoir le voir ou le toucher, moi qui aime tant être entre ses jambes quand il travaille sur son bureau, est une véritable torture. Il n'en saura rien. Quand il ouvrira cette porte, je ne lui montrerai que ma gratitude, ma soumission, mon envie de lui appartenir  et pas le dépit et l'angoisse d'avoir passé une journée sans lui.