Éric m’avait dit d’attendre dans la grande salle boisée. Je frémis quand il ouvrit la porte. Il avait enfilé un uniforme de policier allemand avec bottes et breeches. Chemise bleue, cravate de cuir. Casquette. Mais le plus terrible, c’est ce qu’il serrait dans sa main gantée: les boucles d’un long fouet de cuir. Je voyais tout juste la lumière gris bleu de son regard sous la visière noire de la casquette, mais sa bouche serrée, son menton un rien relevé exprimaient à la fois la détermination et l’arrogance:

 — Enlève ton froc.  

J’étais debout en face de lui, torse nu avec le pantalon de cuir qu’il m’avait prêté le matin. J’eus l’irrépressible envie de lui tenir tête. Je ne bougeai pas. J’esquissai même un sourire. Aussitôt il déploya le fouet, recula une jambe, prit de l’élan. La lanière vola en sifflant, vint s’enrouler, cinglante autour de mon torse. Alors je me déculottai devant lui. Il avait un peu relevé le front et je sentais son regard à plein. Je voyais le bas de sa bouche se gonfler, goguenard.

— À quatre pattes, chien!  

Il avait fait claquer son fouet avant de dire «chien». Je me jetai à quatre pattes aussitôt. Ça y est, j’allais être le chien d’Éric, du seigneur Éric. J’en avais le ventre creusé. Éric marcha vers une petite table où il posa son fouet. Il y avait sur la table des gants blancs à manchon. Il les mit à la place des noirs. Il reprit son fouet.

— Tu vas avancer à quatre pattes à travers le salon.

Il avait dit cela la tête penchée vers le sol, en regardant son fouet qu’il s’apprêtait à faire claquer. Je n’avais pas fait un mètre que la lanière me mordit le dos. Je criai. Je tournai les yeux vers Éric. Il était de profil, la tête à nouveau penchée vers son fouet. Il ne me regardait pas. Il parla calmement, sans forcer la voix:

— Un chien n’avance pas comme une limace, Jacob. Un chien, ça court. Je vais t’apprendre à courir autour de ton maître.  

Il se redressa, replia le fouet, gagna lentement le centre de la pièce, délova la lanière à nouveau, la fit voler jusqu’au plafond et se mit à la faire claquer comme un dompteur.  

— Allez, mon chien. Cours autour de ton maître!  

Je forçais sur les genoux et les mains, soufflais, mais ma queue était dressée. En courant à quatre pattes, je ne quittais pas mon maître des yeux, les tiges de ses bottes, les gonflements des breeches. Le déhanchement superbe qu’il avait pour faire ondoyer le serpent noir me déchirait le ventre à me faire oublier les morsures quand je faiblissais. Au troisième tour, Éric cessa de me cingler. Il se contenta de faire claquer majestueusement le fouet avec une morgue satisfaite.

— Bien, le chien. Couché maintenant.  

Éric alla s’asseoir dans le fauteuil club, ôta un de ses gants blancs, me le jeta.

— Prends le gant délicatement avec ta gueule et va le déposer sur la table.  

J’obéis, je pris le gant entre les dents sans le mordre, je marchai à quatre pattes jusqu’à la table, y posai le menton pour lâcher le gant, me retournai vers mon maître avec le contentement d’un chien qui a bien obéi. Mon maître me jeta l’autre gant et je fis de même.

— Apporte les gants noirs, le chien. Apporte!  

Je marchai sur les mains et les genoux vers les bottes de mon maître, les deux gants dans la gueule. Éric les prit, me tapota la joue avec.  

— C’est bien, Jacob. Tu commences à être un bon chien. Embrasse mes bottes.

 J’embrassai les bottes sur l’empeigne, avec volupté.

— Redresse-toi. Fais le beau. /br Je me redressai, pliai les pattes de devant par instinct, tirai la langue. /br Éric me caressa la nuque avec une moue goguenarde.  

— Mmmmm! On sent que t’as ça dans le sang. Je suis assez content de toi. Je crois que tu vas pouvoir me faire plaisir. Couche toi à mes pieds.  

Je me couchai aux bottes d’Éric qui se leva. Une veste de cuir était posée sur un bras du fauteuil. Il l’endossa, boucla un ceinturon par dessus, mit les gants noirs, reprit son fouet.  

— Tu vas tourner encore autour de moi. C’était pas trop mal tout à l’heure mais je veux que tu m’excites plus, que tu fasses le chien salope. J’ai envie plus que d’un chien, Jacob. J’ai envie d’une chienne à mes bottes. Tu vas être ma chienne, hein?  

La voix d’Éric s’était faite plus sourde, plus grasse aussi. Je répondis, éperdu:

— Oui, seigneur Éric. Je vais être votre chienne!  

— C’est bien. Remets-toi sur tes pattes et cours autour de ton seigneur, chienne!  

En disant cela, Éric avait fait claquer le bullwhip encore plus fort que tout à l’heure. Je m’élançai. La lanière me cingla les fesses.  

— Remonte la croupe, salope!

Je tâchai d’obéir. Ce n’était pas assez. Le fouet cinglait.

— Remue tes fesses.

La pièce résonnait de claquements. Plusieurs coups m’atteignaient. Je geignais en continuant de tourner à quatre pattes, en essayant de me déhancher.

— Tortille du cul!

Je réussis à faire un cercle avec mon cul.

— Ouaiiis! Encore!  

Je ne sentais plus les coups. Une frénésie me prenait. Je tortillais du cul de toutes mes forces, haletant.

Aboie comme une chienne en chaleur! Aboie, salope!  

Je lançai des aboiements aigus de femelle entre les gémissements que m’arrachait le fouet. Éric grondait en faisant claquer la lanière. Sa jubilation me bouleversait de plaisir. Je sentais à peine les coups. Je sentais seulement que j’étais la chienne d’un jeune seigneur en bottes, rutilant de cuir qui s’éclatait à me dresser au fouet. Soudain Éric ordonna:  

— Aux pieds, chienne! Lèche moi les bottes!  

Je vins m’écrouler aux bottes d’Éric, saisi par l’épuisement. Ce fut pour moi un repos d’étendre ma langue sur l’empeigne lisse, de la faire glisser. Je n’avais pas léché les bottes d’Éric encore. Je voulais savourer doucement mon plaisir mais je me sentis brusquement tiré par l’oreille. Éric me relevait la tête durement.  

— Chienne, c’est comme ça que tu oses me lécher les bottes! Je vais t’apprendre comment une chienne doit lécher les bottes de son maître. Je vais te l’apprendre! Reste à genoux, mains derrière le dos et attends moi.  

Éric sortit. Quand il revint, il avait une main derrière le dos.

— Tire la langue.  

Je tirai la langue, vaguement inquiet. Je la rentrai aussitôt par réflexe quand je vis la pince de métal ouverte.  

— Ressors ta langue ou je te fais danser toute la nuit avec mon fouet.  

La pince m’écrasa la langue dans une douleur vibrante, supportable malgré tout. La pince était reliée à un fine chaîne. Éric la tira.

— Avance sur les genoux.  

J’avançais sur les genoux. Éric reculait en tirant toujours sur la chaîne. Il me couvait littéralement des yeux et je voyais sa braguette plus gonflée qu'avant. La gueule de larve que je devais avoir, tenu en laisse par la langue, avait accru son excitation. La mienne se voyait à ma queue dressée au plus haut. Éric attacha le bout de la chaîne à un pied de la table. La chaîne était tendue. Il m’ordonna de ne plus bouger, de rester le buste bien droit et la langue bien tirée en avant. Il recula vers la porte. Sa main droite dressait le manche du fouet en avant, l’autre retenait la mèche en arrière.  

— Tu vas me demander pardon de n’avoir pas léché mes bottes comme une bonne chienne.

Je lançai dans un souffle:

— Padon d’avoi pas lécer vos bo co u bo cienne, seineu Éri!  

Éric libéra la lanière, pivota du buste en écartant largement le bras. Le filin de cuir s’envola, vint s’enrouler rudement autour de mon torse. J’eus un gémissement de bête, la langue toujours tirée.  

— Je ne comprends rien, chienne. Ar-ti-cule!

— Pardon de vous avoir pas léché les bottes comme une bonne chienne, seigneur Éric!  

La lanière s’était retirée en glissant sur ma peau. Elle revint encore plus cinglante.

— Plus fort, chienne!

— PARDON DE VOUS AVOIR PAS LECHE LES BOTTES COMME UNE BONNE CHIENNE, SEIGNEUR ÉRIC!  

La voix de mon maître eut une douceur narquoise:

— C’est beaucoup mieux, ça. Beaucoup mieux! /br Il s’était rapproché de moi, m’avait libéré la langue. Il appuya sa main gantée sur ma nuque, approcha ma tête du pied de sa botte.  

— Maintenant tu vas bien me montrer comment une bonne chienne lèche la botte de son maître. Hein! Tu vas bien me le montrer?

J’appuyai ma langue sur le pied de la botte. Le fouet claqua en l’air:

— Plus fort, je sens pas ta langue!  

J’appuyai, j’enfonçai ma langue comme pour creuser un sillon dans la gangue de cuir lisse, je la fis glisser jusqu’au talon, je revins à l’arrondi du bout.  

— Oui, c’est mieux ça, petite larve! Mais je veux t’entendre baver.  

Je bavais en chuintant,en soufflant, la langue écrasée sur le pied de la botte de mon maître. Je remontai vers la tige, j’essayais d’apercevoir là haut sous la visière de la casquette le regard qui me tombait sur la nuque. Je n’en pouvais plus de bander.

— Glousse, ma chienne! Glousse!

Je gloussai de plaisir, je léchai à fond. Je bavais, je chuintais. Le fouet claqua à nouveau. La voix de mon maître se fit rapeuse: 

— Tortille du cul, ma chienne!  

Je me déhanchai, remuai le cul en tous sens, toujours léchant, bavant, chuintant, gloussant. La lanière me cingla le creux du dos.

— Tortille mieux du cul, salope! Excite moi avec ton cul de chienne!

Je fis la ronde avec mon cul, me vautrant, me tordant, me détordant. Mon maître grognait de plaisir mais faisait claquer le fouet encore: je ne gloussais pas assez fort, je ne léchais pas assez fort. Enfin il parut vraiment content:

— Ouais, c’est bien. Ouais! Demain je vais pouvoir montrer une bonne chienne à mon ami Lothar. Faudra être comme ça devant lui... Ouvre ton cul quand tu le tortilles. Ouvre le bien! Mmmm! je sens que je vais m’occuper demain de ton cul avec ma matraque quand Lothar t’aura larvé à son tour avec son fouet.

source: gai-eros.org

Par pourvouservir - Publié dans : histoire du net
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